Luang Namtha.
Parfois, il faut laisser faire les choses...
Nous avons dû partir de Muang Ngoi...
Et sans doute grâce à ça, nous avons pu arriver à Luang Namtha...
Le trajet fut folklorique ! Aucun bus n'allait dans la direction voulue. Il n'y en avait que pour Luang Prabang. Notre seul atout fut d'être 10 personnes à vouloir rejoindre Oudomxai, ville sur la route de Luang Namtha. À 10, on remplit un mini bus ! Après un premier trajet en mini-bus jusque Pakbong, nous apprenons que, finalement, non, il n'y a pas de bus pour Oudomxai. Après maintes négociations, discussions, et une longue attente, nous réussissons à affréter un autre mini-bus qui nous emmène vers Oudomxai, sur des routes complètement ravagées.
Nous passons plusieurs heures à bondir dans tous les sens, et c'est à moitié cassées que nous embarquons finalement dans un dernier bus – local cette fois - pour notre destination finale. À bord, ça vomit, ça chante et ça dort !
Il nous aura fallu près de 12 h pour atteindre Luang Namtha. Et notre chance fut d'être 10... Sinon nous étions toujours à Nong Kiaw !
C'est par une engueulade avec un chauffeur de tuk tuk, qui fini tout de même par nous arnaquer bien profond, que nous terminons cette longue journée (pas le choix, il est tard, on est à 10 km de la ville et il sait qu'on n'a pas le choix...). Après un rapide passage au marché de nuit pour nous sustanter, nous trouvons une guest house pour la nuit, qu'on aura tôt fait de quitter le lendemain tellement elle est sale !
Après avoir pris les renseignements nécessaires pour la suite de nos périples respectifs, nous passons notre après-midi à jouer aux cartes sur la terrasse.
En début de soirée, nous prenons tout de même notre courage a deux mains afin d'aller admirer le temple qui surplombe légèrement la ville... La vue est carrément nulle, et le temple minuscule, mais nous n'aurons tout de même pas l'occasion de nous y attarder... On s'en fait jeter après 3 minutes car nous refusons de payer une entrée au bonhomme qui nous poursuit autour du temple pour nous la réclamer.
Le lendemain nous partons à moto sur les routes environnantes. En ce début de journée, le ciel est couvert et les températures sont fraîches. Nous découvrons d'abord de jolis paysages de rizières dans lesquelles s'affairent les courageux habitants des villages avoisinants.
Nous arrivons dans un premier village dont la spécialité des habitantes est le tissage. Nous sommes accueillies, à notre arrivée, par les sourires des enfants.
Ensuite, enchantées par notre visite, les femmes du village ont tôt fait de se regrouper et de nous présenter leurs créations.
Ce n'est pas innocent, elles espèrent ramener ainsi un peu d'argent à la communauté.
Les foulards et écharpes sont splendides et très bon marché (à tel point qu'on n'a même pas le coeur de négocier, étant parfaitement conscientes du travail que cela représente).
Nous alimentons donc modestement les caisses du village et partageons un chouette moment avec ces femmes qui se rengorgent de fierté lorsque c'est leur création personnelle qu'une d'entre nous choisit.
La taille de Raphie, peu adaptée à leur petit magasin, déclenche bon nombre de rires parmi ces dames qui, pour la plupart, atteigne à peine le plafond bras tendu !