Altaï Tavan Bogd

10/07 - 20/07


Nous voici finalement parties. Dès la sortie d'Olgiy, les paysages qui nous entourent se surpassent de beauté.
 



 

Tenter de les décrire est quasi impossible et les photos sont très loin d'en refléter la réalité.
Les mots grandioses et infinis nous viennent à l'esprit, teintés d'un intense sentiment de liberté proche de l'euphorie...
La traversée de cette immense vallée, entourée de montagnes pelées et parsemées de yourtes et de maisons de terre, dure quelques heures. Chemin faisant, nous nous arrêtons au gré de rencontres et des paysages que nous voulons immortaliser.

 

 



 

Bien sûr, ce n'est pas de l'eau qu'il y a dans la bouteille...


 

Nous émergeons finalement sur un vaste plateau. Puis soudain, l'Altai et ses montagnes au sommet noir dégoulinant de sang blanc apparaissent. Tavan Bogd, notre destination. Les cinq saints dont le Khuiten domine avec ses 4374 mètres
 


 

À l'entrée du parc, nous nous arrêtons le temps d'acheter les tickets puis repartons quelque peu en arrière vers une autre ger (yourte) où vit la famille de Toto.
Ronnny, un compatriote du nord du pays nous accompagne. Il vient de terminer le chemin inverse à celui que nous projetons de faire et repartira vers Olgiy avec Toto.




 

Après avoir partager un repas en compagnie de la famille, Toto part à la recherche d'un guide pour accompagner notre périple équestre. Il revient tard et bredouille au grand déplaisir de Ronny qui avait espéré rejoindre Olgiy le soir même, après 12 jours en montagne.
Nous passons la soirée à aider l'aînée des enfants à améliorer son anglais, puis nous installons pour la nuit sur un tapis de feutre que la famille a étendu à notre intention au milieu de la ger familiale.

Tôt le lendemain, Toto repart à la recherche d'un guide. Nous sommes un peu inquiètes car il semblerait que notre féminité pousse les guides à refuser de nous accompagner... Effectivement, les familles qui vivent ici sont kazakhs et donc musulmanes... Et lorsque le guide accepte, c'est son épouse qui le lui interdit...
En attendant, nous nous baladons et assistons aux tâches quotidiennes des familles.

 










Martine à la ferme...












 

Toto revient à nouveau bredouille. Nous sommes dépitées...
Mais, il nous propose une solution que nous acceptons.
Nous allons partir avec le fils ainé de la famille voisine pour la première étape. Nous rejoindrons en sa compagnie la vallée adjacente en passant par le camp de base du glacier Potanin. Une fois dans l'autre vallée, nous chercherons un guide à l'aide d'une lettre qu'il nous écrira. Les habitants de cette vallée-là étant tuvas et non kazakhs, nous aurons plus de chance de trouver ce fameux guide et de continuer notre traversée des montagnes vers le lac Khoton.

Les chevaux sont amenés et sellés avec les selles disponibles... autant dire que c'est rustique... L'une d'elles se détache sans cesse, l'autre n'a qu'une sangle utilisable et penche sérieusement vers la gauche et en plus, ses étriers ne sont pas réglables. Les chevaux quant à eux sont quasi sauvages. L'un d'eux doit d'ailleurs ne jamais avoir vu une selle de sa vie étant donné les ruades qu'il lance lorsqu'on la lui pose sur le dos...ça promet... On espère bien que le réticent animal est le cheval du guide!

Il est temps de se mettre en selle. N'ayant pas le matériel nécessaire pour fixer nos sacs, le guide se charge d'en porter un et l'autre sera pour la pomme de Flavia... Rapidement nous réalisons que le cheval ayant tant rué est aussi pour elle... La réminiscence d'une chute dans son enfance la rend très nerveuse... La voici pourtant en selle. Mais ce n'est pas du goût du cheval qui la secoue dans tous les sens. Les propriétaires de l'animal ne sont pas trop de deux pour éviter qu'il ne se cabre. Mais Flavia trouve une parade : elle se jette proprement et simplement à terre pour éviter que le cheval ne finisse tout de même par lui faire vider les étriers! Maëlle, qui était occupée de sont côté avec le cheval qui lui avait été attribué, se retourne pour voir Flavia, sac au dos, pédalant les 4 fers en l'air telle une tortue sur sa carapace...

Pensant que le cheval l'a fait tomber et connaissant son appréhension vis à vis des équidés, elle propose bravement de prendre sa place... Et c'est donc elle qui se retrouve avec en plus le sac au dos puisque l'autre cheval est trop petit pour en supporter la surcharge.

C'est donc peu rassurées que nous entamons notre progression vers notre premier but, le glacier Potanin.

Le cheval de Maëlle est tenu en longe par le guide. Le guide fera plusieurs essai en cours de route pour libérer le cheval dingue de celle-ci, mais rien n'y fait, à chaque fois il refusera d'avancer! C'est vraiment une rosse de cheval! Il fonce dans le cheval du guide, se secoue dans tous les sens.... C'est loin d'être rassurant, surtout avec un gros sac sur le dos qui rend l'équilibre précaire.
Le cheval de Flavia est quant à lui beaucoup plus docile, même s'il est capable de faire de long détour pour éviter de mettre un sabot dans la boue.

 


Afficher la suite de cette page




Créer un site
Créer un site