Même si nous ne regrettons pas cette randonnée équestre, que le prix était très bon marché, etc, ça nous laisse un goût amer... C'est la première fois que nous nous nous faisons arnaquer si grossièrement depuis le début du voyage et, bon, même si ça devait bien arriver un jour, on a du mal à le digérer.
Qu'à cela ne tienne, après une longue marche (un peu grognante pour Maëlle durant les premières heures), nous arrivons enfin au lac.
Il est déjà tard et nous nous mettons rapidement à la recherche d'un emplacement pour la nuit.
La tempête qui a sévi au creux des montagnes durant la journée, approche.
Nous plantons la tente puis, sous l'injonction de Fla qui a vu le truc arriver, nous engouffrons dedans, poursuivies par des tornades de poussières. Suit alors une bonne heure de violentes bourrasques qui menacent de briser les arceaux de la tente. Nous passons tout ce temps à les tenir, jusqu'à ce que la pluie arrive enfin, chassant le vent.
Puis, après cela, c'est de nouveau grand ciel bleu. Nous soupons bien au chaud dans la tente. Maëlle s'endort déjà (grogner, ça fatigue...) alors que Flavia part en tournée photographique pour capter les derniers rayons du soleil...
Au retour, elle rencontre une jeune fille ramassant des bouses sèches pour le feu, jeune fille qui, après analyse, a sans doute profité du sommeil de Maëlle pour subtiliser une précieuse boîte de sardines...
Le lendemain, nous entamons une autre longue journée de marche. Ces paysages infinis sont magnifiques, mais il est peu encourageant de mettre plus de 2 heures pour traverser une plaine...
Nous marchons, marchons et marchons encore.
Flavia commence à avoir mal aux pieds.
Nous arrivons à l'entrée d'une autre plaine immense. Nous sommes maintenant au parfum : elle n'est pas franchissable en moins de quelques heures.
Voyant de plus la piste effectuer au loin une large courbe, nous prenons la décision de ne pas suivre celle-ci et d'effectuer notre propre tracé... Mais, ce ne sera que pour mieux nous perdre dans des marécages. Belle perte de temps et d'énergie...
Après une seconde aventure du genre, on renoncera à quitter la piste... De là découlera cette phrase pleine de bon sens que nous utilisons désormais: si la piste va à gauche, tu vas à gauche, si elle va à droite, tu vas à droite, si elle part en spirale, tu fais pareil...
Lorsque nous nous décidons à chercher un endroit pour camper, il est déjà tard et nous mettons encore une heure supplémentaire à trouver le lieu idéal.
A l'autopsie, les pieds de Flavia sont couverts d'ampoules.... Voilà qui n'augure rien de bon pour la suite.
Notre campement est vraiment joli et la vue qu'il nous propose des plus sympathiques.
Une petite plage privée en contrebas facilite également nos ablutions.
Durant la matinée suivante, nous atteignons l'extrémité est du lac Khoton. A cet endroit, un pont de bois enjambe le petit bras qui le relie au lac Khurgan.
Nous sommes au " village" (pire qu'un bled....) de Sirgal.
Là, un militaire du ranger camp vérifie si notre permis frontalier est en ordre. Il était temps, au moment où on quitte la zone... on a presque eu peur de l'avoir fait pour rien. Il est vrai que nous avons suivi la rive nord du lac au lieu de la sud beaucoup plus surveillée car plus proche de la frontière...