Java

Volcan Kawah Ijien

27/04 - 28/04
 

Arrivées au dernier village avant le Kawah Ijien vers 18h, nous négocions le guide obligatoire pour l'ascension nocturne du volcan.
Le Kawah Ijien jouit d'un phénomène naturel unique. La nuit, des gaz sulfuriques s'enflamment en produisant d'énormes flammes bleues. Il est possible d'aller observer ce phénomène, mais le départ est.... extrêmement matinal. Nous soupons donc rapidement avant de nous précipiter dans les bras de Morphée. Il est 9h du soir et le réveil sonnera à minuit... Départ à minuit trente en minibus pour rejoindre le début du chemin menant au sommet!

Là, notre guide nous attend, et nous voici parties pour une ascension de 2 heures 30 vers le cratère. Des milliers d'étoiles surplombent notre trajet et il faut se concentrer pour garder les yeux au sol. Une cheville en compote suffit.



 

Arrivées au cratère, le guide nous propose de le suivre pour descendre au fond de celui- ci et observer les flammes bleues de près. Ce serait idiot de ne pas y aller car la vue d'ici est très limitée et voilée par les fumées. 
 




Il connaît bien le chemin car il travaille également comme porteur de soufre. Le soufre produit par ce volcan est un des plus pur et chaque jour des mineurs s'enfoncent dans les vapeurs acides pour aller récolter les blocs de soufre produits par le volcan. C'est chargés de 80 à 100kg que ces hommes, pas spécialement balèzes pourtant, remontent du cratère et redescendent sur les flans du volcan jusqu'au point de pesée. Un travail harassant! Ils effectuent ce trajet deux fois sur la journée et ne travaillent en général qu'un jour sur deux. Mais certains travaillent en plus de nuit pour doubler leur rendement. Ils sont payés au poids et la paie est très avantageuse par rapport au salaire moyen indonésien.
 


Nous suivons donc le chemin de ces mineurs vers le fond du cratère. La descente dure une petite heure et le chemin est plutôt scabreux.
La cheville de Maëlle tient la distance mais c'est tout juste.
Au fur et à mesure que nous nous enfonçons au cœur du volcan, les flammes bleues nous apparaissent de plus en plus nettes et nous hypnotisent! Nous vivons un moment extraordinaire!

 



Au pied des flammes, nous restons une bonne demi-heure fascinées, et si ce n'était les vapeurs toxiques et brûlantes de soufre que le vent rabat par moment sur nous, nous ne remonterions pas de sitôt!
Mais au bout d'un temps, trop c'est trop. Et malgré les foulards qui nous protègent relativement, nous ne supportons plus cet air irrespirable.
On se demande comment tiennent les mineurs qui ne sont pas plus protégés que nous pour la majorité!

 




La remontée est ardue, et encore une fois nous nous étonnons de la force de ces hommes capables de remonter de pareilles charges le long de ce sentier. Deux gaillards de notre groupe plutôt bien bâtis ont tentés sans succès de soulever une charge. Ils ne sont même pas parvenus à la faire décoller du sol!

Arrivées au bord de la caldeira, nous attendons le lever du soleil qui, sans se presser, perce petit à petit le rideau des fumées de soufre.

Le paysage, d'abord invisible, puis ombre effacée dans les lueurs de l'aube, nous apparaît lentement dans toute sa splendeur.
L'endroit est magique. Au fond du cratère nous apercevons  par intermittence à côté des fumerolles le lac le plus acide du monde.

 









 

La descente sur les flancs du volcan est ponctuée par la découverte des paysages que la nuit nous avait voilés lors de l'ascension. 
 












 Point de pesée du soufre ramené par les mineurs

 

La cheville de Maëlle crie tout le long du trajet... Elle a peut être exagéré sur ce coup-là... Mais ça valait le coup! C'est assurément un souvenir qui restera impérissable! Il est 7 h du matin lorsque nous retrouvons notre minibus et nous avons déjà une journée de marche dans les jambes. Malgré le peu de confort, cette fois-ci tout le monde s'écroule.


Le minibus nous emmène maintenant au port, d'où nous prendrons le bateau en direction de Bali.




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