Nous arrivons à Khabarovsk de bon matin, et dès la sortie de la gare, cette ville nous séduit déjà.
 

Nous partons à pied pour rejoindre notre chambre, située bien plus à l'écart du centre que nous le pensions.

Après une bonne 1/2h de marche nous arrivons à l'endroit indiqué, mais... pas d'hôtel... Nous tournons et atterrissons finalement dans des bureaux où nous demandons notre chemin. Personne n'a jamais entendu parlé de cet endroit... Un gentil jeune homme nous laisse finalement utiliser son ordinateur pour que nous lui montrions notre réservation et l'adresse indiquée. Celle-ci est bien celle du lieu où nous nous trouvons... Il téléphone et il s'avère que l'adresse est erronée et que « l'hôtel » se situe en fait dans le bloc de maisons suivant...

Rien n'est indiqué sur la devanture, et nous pénétrons dans ce qui semble être l'entrée d'un restaurant chinois... Les chambres sont à l'étage... mais évidemment aucune indication extérieur ne permet de le deviner... Bref !

Nous voilà finalement installées dans cet "hôtel" rempli de chinois (la frontière n'est qu'à une vingtaine de km de là). Le lieu est loin d'être extraordinaire, mais c'est passable.

Heureusement, un bus nous emmène facilement en plein centre ville en même pas 15 minutes.
 

Nos 2 premiers jours sur place bénéficiant d'un climat plutôt doux et ensoleillé, nous en profitons pour découvrir le centre ville et nous promener dans les nombreux parcs des alentours.
 

Nous prenons le temps de goûter au charme certain de cette jolie ville aux allures méditerranéennes. Nous sommes loin des villes perdues du fin fond de la Sibérie.

 

Khabarovsk est une ville moderne et dynamique. Il y a pas mal de choses à faire et à voir. L'attraction du moment est le fleuve Amour, qui subit depuis quelques semaines de fortes crues. Cela provoque d'ailleurs d'importantes inondations dans les villes et villages en amont.

 

Khabarovsk en elle-même est moins touchée. Néanmoins, des bateaux sont amarrés le long de la digue (dont l'accès est fermé) où devrait normalement se trouver la plage... ! Sur la berge opposée on voit également que les forêts sont complètement noyées, seule la cime des arbres est encore visible ! C'est vraiment impressionnant.

Comme nombre de villes russes, Khabarovsk est envahie de pigeons... Les habitants passent leur temps à les nourrir, et c'est pour les enfants une bien sympathique occupation que de martyriser ces pauvres volatiles. Cette petite demoiselle y prennait un plaisir certain! :-D
 

Le dernier jour étant pluvieux, nous allons visiter le musée d'histoire régionale qui vaut franchement le coup d’œil.
 

Faune sibérienne - histoire régionale - culture, art, costumes et habitat des minorités ethniques - peintures traditionnelles illustrant les légendes, les contes et l'histoire locale (très très belle section, nous avons été agréablement surprises !) ; … On n'a vraiment pas regretté la visite.
 

Anecdote culturelle: Il semblerait que la culture « mouchoir » s'estompe déjà ici... Nous avions entendu dire que l'utilisation des mouchoirs est considérée par beaucoup d'asiatiques (Mongolie / Chine du nord en tout cas) comme dégoûtante !

Mais comment font-ils alors nous direz-vous ? Et bien c'est simple et très très raffiné : ils raclent leurs glaires et les crachent ! Bref, crachats à tous les coins de rues ! Miam !

Mais il existe une autre technique tout aussi gracieuse... Flavia l'a, à sa grande surprise, découverte il y a peu.

Un jeune fille, taille mannequin, élégante et coquette la précède au lavabo des toilettes. Celle-ci se penche délicatement au dessus de l'évier et prffffft prfffffft, en deux coups de naseaux, elle éjecte avec une technique imparable ce qui l'encombre ! Puis, elle rince gentiment le lavabo et sourit le plus naturellement du monde à une Flavia totalement dégoûtée  ! Si ça c'est pas glamour... !

Le soir, nous embarquons pour notre dernier trajet en train à destination de Vladivostock. Le trajet durant une seule nuit, nous avons décidé de prendre nos billets en platskartny, c'est-à-dire en 3ème classe.
 

Et bien, c'était comique ! Il n'y a rien à dire sauf que nous sommes plutôt contentes d'avoir choisi le Kupe (la seconde classe) pour les trajets de longue durée !

Comme vous pouvez l'appréciez sur les photos, l'espace est limité, surtout sur les couchettes du haut...
 

Comme d'habitude, on se sent « légèrement » fixées par les autochtones (en gros, ça fait 2 semaines qu'on a l'impression d'être des extra-terrestres!) qui se demandent sans doute ce que deux filles étrangères, seules et célibataires à 30 piges fichent là, mais bon...
Flavia a même fait une touche sur un jeune gitan à la peau dorée et à la dent en or :-D

Parfois une blatte peut également avoir envie d'effectuer une promenade sur votre sac... (Flavia n'en a pas fermé l'oeil de la nuit alors que c'est sur le sac de Maëlle que celle-ci s'est "apparemment promenée..." - pas de preuves à l'appui... - )

Extinction des feux à 23h environ : veilleuses permanentes assez lumineuses, ronflements et odeurs corporelles vous garantissent une bonne nuit de sommeil ! :-)

Néanmoins, nous ne regrettons pas l'expérience et surtout le gain d'argent... Presque 3 fois moins cher que le 2ème classe ! Pour de plus longues distances, c'est bien sûr faisable, mais nous vous conseillons alors, pour un minimum de confort, de choisir une couchette du bas ou encore, si vous êtes 2, des couchettes superposées dans le couloir... Sinon ça risque d'être difficile de s'organiser avec les bagages !