Vers la vallée du Spiti ...

A 6 h le lendemain matin, nous sommes dans le taxi-jeep partagé qui nous emmène à Kaza, village d'entrée de la vallée du Spiti.

Nous sommes entassés à 10 sur les deux banquettes avant. Nous sommes les seules touristes... Heureusement, à la première halte, nous demandons pour nous installer dans le " coffre " où deux banquettes face à face sont restées libres. Ça arrange tout le monde et surtout nous ! Apparemment ce sont les moins bonnes places, ce qui explique que personne ne les veuillent... Nous n'y sommes pourtant pas mal et nous avons ainsi tout le loisir d'admirer le paysage par la vitre arrière et de l'immortaliser.

Maëlle trouvera même le moyen de faire une petite sieste... :-D


Nous nous enfonçons d'abord dans la vallée de Manali, ou les paysages d'abord très verts laissent petit à petit place à des sommets enneigés. Les versants sont parsemés de nombreux torrents qui dévalent les parois abruptes sur parfois des centaines de mètres.

   




 
Nous grimpons dans la montagne pour atteindre le col Rohtang La, puis nous redescendons de l'autre côté vers la vallée de la Chandra.




En bas, nous nous arrêtons pour déjeuner en bord de route, dans le petit amas de bicoques et de tentes qu'est le village de Chattru. Un bon parantha tout chaud agrémenté d'un pickles bien épicé (enfin quelque chose qui pique un peu !!!). C'est délicieux !

Nous évoluons dans les gorges de la rivière Chandra durant de longues heures. La route est parfois scabreuse et l'espace entre le ravin qui plonge sur le flan est souvent fort restreint mais l'inquiétude est emportée par les paysages splendides qui s'ouvrent devant nous.


 




 

Cette route est en permanence en travaux. Elle est régulièrement emportée par des coulées de terre, lors de fortes pluies ou de la fonte des neiges. Il faut dire que le sol est plutôt instable. Un mélange de terre et de pierres dans lequel la route est creusée.
 
 

Nous passons à proximité des campements de fortune des travailleurs. Ces pauvres hères, parfois accompagnés de leur famille, sont expatriés des régions les plus pauvres de l'Inde. Ils travaillent ici pour des salaires de misère (l'équivalent de 5€ par jour environ). Ils vivent à ces altitudes élevées, dans le froid, le long des routes, sous de simples tentes de plastique...




Après le passage du Kunzum La (un col à l'altitude respectable de 4550m) où les véhicules effectuent un petit tour de carrousel autour du stupa, nous descendons dans la vallée du Spiti proprement dite.




 
 

Nous commençons à apercevoir de petits villages aux constructions typiquement tibétaines.



 
Cette vallée est très proche du Tibet et abrite une population presque à 100% tibetaine. Mais contrairement à Dharamsala où il s'agit de réfugiés, la population de cette vallée est tibétaine depuis toujours, ou presque.

C'est dans un de ces villages, du nom de Losar, que nous effectuons la seconde halte pour le dîner. Nous devons aussi faire enregistrer notre passeport près d'un militaire ma foi bien sympathique.

Le paysage est de plus en plus spectaculaire.
Nous sommes encerclées par de massives forteresses de pierres, aux parois abruptes, imprenables.


Vue de loin, la route que nous suivons semble en équilibre entre le flanc de la montagne et le canyon en contrebas.
 

 
Loin en-dessous de nous, au creux de la vallée, les méandres bleu glacial de la Spiti s'enchevêtrent dans ce qui semble être du sable anthracite.
 
 
 

Dans ces paysages désertiques, les villages d'un blanc délavé qui parsèment les surplombs de la vallée, sont mis en évidence par les champs vert tendre qui les entourent.
 

 
Autour, les montagnes immenses paraissent atteintes de gigantisme.

Nous sommes hypnotisées par ces paysages. On ne sait où regarder, tout est magnifique ! On a envie de les immortaliser, mais ils semblent trop grands, trop beaux, pour rentrer dans l'appareil photo. D'ailleurs ce que nous en retirons n'est qu'une très pâle réplique de la réalité.




Alors on se laisse couler et on admire. Les heures de routes s'accumulent mais on ne voit pas le temps passer.
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